Bienvenue
Bienvenue homme nouveau, homme neuf qui de l’oeuf suivra les traces du père, même si de père en fils ce fil se perd et passe ; la chair hélas est lasse, laisse-toi faire et viens à nous, à nu, bienvenue homme nouveau, homme neuf.
Aux hommes d’ici, de là où je me dresse, j’adresse indécise une question imprécise, une esquisse : qui nous somme d’être qui et pourquoi ? Sommes-nous au-delà de l’apparence en vie ? Avons-nous ces envies qui viennent à nous, à nues ? Bienvenue aux hommes d’ici, hommes nouveaux, hommes neufs.
Bienvenue sur ces routes, entre l’ombre, et le doute qui plane et retombe entre mille hécatombes et se prolonge. Longerons-nous les bords le mors aux dents, patients ; le mort que nous deviendrons attend. Attendons encore les regards hallucinés des nouveaux-nés, pour nous, pour les nues. Bienvenue sur ces routes aux hommes d’ici, hommes nouveaux, hommes neufs.
La prochaine épreuve, l’échéance, les preuves de la décadence, et toujours en sursis citoyens, frères, cousins, amis, à demi-vendus, achetés, à demi-endormis, misérablement. Mentale manipulation et les amputations. Que sommes-nous devenus ?
Nous souvenons-nous des peurs viscérales et du râle qui monte en nous et cependant qui nous défie de venir à lui ? Qu’y a-t-il au-dessous, au-dessus ? Les dieux pensent-ils à nous, tout nus ? Bienvenue sur les routes de la prochaine épreuve aux hommes d’ici, hommes nouveaux, hommes neufs.
m. pour L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre - O.P.A
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